Description de mon activité professionnelle à l’usage de mes patients
Introduction
La psychothérapie et la psychanalyse sont au centre de mon activité professionnelle. Dans sa forme la plus rigoureuse, la psychanalyse est un travail très exigeant. La psychothérapie d’inspiration analytique peut s’envisager à raison d’une séance par semaine.
Il y a de nombreux patients qui sont mis sous antidépresseurs, anxiolytiques, voire même sous neuroleptiques et qui ne devraient pas l’être. C’est bien plus facile et plus court de prescrire des médicaments que de faire des psychothérapies. Faire le diagnostic d’insomnie, d’anxiété, de dépression est à la portée de tout le monde. Il est facile de répondre en prescrivant somnifères, anxiolytiques et antidépresseurs. C’est toutefois seulement un traitement symptomatique, certes utile dans les moments de crises aiguës, mais il ne traite pas les causes.
Formation du psychanalyste
Devenir un psychothérapeute compétent nécessite de faire une formation longue et très exigeante. C’est le plus souvent une formation qui est faite dans un deuxième temps. La médecine, la psychologie et la philosophie fournissent de solides compétences de base. Ensuite, et seulement ensuite, il faut recommencer une nouvelle formation qui passe par une implication personnelle très importante.
Pour devenir un bon psychothérapeute, il faut avoir souffert soi-même, s’être remis en question au cours de sa thérapie personnelle, avoir réalisé que le changement ne peut pas venir passivement de l’extérieur, mais, qu’il faut, de l’intérieur, très activement, accepter de remettre en question son équilibre antérieur pour tenter d’en mettre en place un nouveau. Cela demande du temps, beaucoup de temps. J’ai la conviction que la compétence d’un psychothérapeute est directement proportionnelle au différentiel qu’il a réussi à franchir au cours de sa propre thérapie. Pour guider les autres sur le chemin de la résilience, il faut l’avoir expérimenté soi-même.
Une fois soigné, il faut apprendre à soigner sous le contrôle d’un thérapeute compétent et cela demande encore de nombreuses années de travail. Devenir un psychothérapeute compétent nécessite de faire une supervision, une formation longue et très exigeante.
Mon propre trajet
Pour ma part, j’ai donc fait des études de médecine, puis de psychiatrie et je me suis ensuite lancé dans une longue formation de psychanalyste à la Société Psychanalytique de Paris. Mais depuis je n’ai jamais cessé de chercher de nouvelles sources d’enrichissement de mon travail dans des approches diverses. Il y a eu la relaxation dynamique de Caycedo qui est à la base de la sophrologie, puis la Programmation Neuro Linguistique (PNL), j’ai aussi fréquenté un monastère bouddhiste zen et pratiqué la méditation et enfin récemment je me suis intéressé à la philosophie. Tous ces chemins, toutes ces formations m’ont influencé et se retrouvent sûrement dans l’exercice de ma profession de psychanalyste. J’ai la conviction qu’un psychanalyste travaille autant, sinon plus, avec ce qu’il est qu’avec ce qu’il sait. À 76 ans, je pense pouvoir dire maintenant que, même si à la base je travaille avec la psychanalyse, je fais maintenant du Patrice Éon, c’est-à-dire la synthèse de toutes mes formations et de toutes mes expériences de vie.
Conditions nécessaires à l'efficacité du processus
Pour être accessible à la psychothérapie il faut une demande, une implication forte de la part du patientL Le lever le plus puissant c’est la souffrance .
Le travail analytique est long et complexe car il se heurte à des résistances de la part du patient. L’alliance thérapeutique nouée avec l’analyste permettra d’en venir à bout.
Afin de lutter contre les résistances , il convient de mettre en place un contrat de travail régulier qui va soutenir les efforts conscients du patient.
Les étapes du processus thérapeutique
À cause de l’amnésie infantile, les schémas de comportement sont inscrits au plus profond de l’individu et restent d’autant plus actifs et automatiques qu’ils sont inconscients, il devient alors impossible d’exercer le moindre contrôle sur eux. Le sujet est alors inconsciemment incompétent. Il y a bien sûr des schémas vertueux qui génèrent des situations positives et ceux-là, inutile de les remettre en question, mais il y en a d’autres qui ont des effets délétères et génèrent une souffrance tout au long de l’existence.
Ce sont ces schémas délétères qu’il s’agit de mettre à jour. Il importe de les repérer dans la vie quotidienne du patient et, association libre aidant, de les relier aux expériences infantiles traumatisantes. Le sujet devient alors consciemment incompétent, car il voit et comprend comment il répète toujours les mêmes situations qui l’amènent à souffrir. Ce sont des réponses anachroniques, les réponses infantiles sont transposées dans l’ici et le maintenant de l’adulte. L’objectif de la thérapie est de faire sortir le sujet de cet anachronisme.
La troisième étape, et non la moindre, consiste à soigner l’enfant malade qui souffre encore dans l’adulte qu’il est devenu. C’est un processus délicat et souvent douloureux, car il s’agit de faire resurgir des expériences douloureuses enfouies au plus profond du sujet, de comprendre comment et pourquoi l’enfant qu’il était a mis en place la solution qui lui apparaissait alors comme générant le moins de souffrance possible. Il va, cherchant à sortir de cette souffrance, trouver l’énergie nécessaire pour mettre en place un autre schéma de comportement plus adapté. Il deviendra alors, au prix d’une dépense d’énergie considérable, consciemment compétent.
Ce n’est qu’après avoir répété ces schémas nouveaux des centaines, voir des milliers de fois, mais de manière volontaire et consciente que de nouveaux automatismes pourront se mettre en place et que le patient pourra devenir inconsciemment compétent.
Les écueils
On comprendra facilement que pour faire un travail sérieux, efficace et durable le facteur temps est essentiel. Ce travail doit être poursuivi avec le même interlocuteur. Certains patients pratiquent le nomadisme thérapeutique et chaque fois qu’ils rencontrent un obstacle sur le chemin de leur thérapie, ils s’arrêtent, mais bien sûr la souffrance persiste, aussi vont-ils consulter un autre thérapeute. Le même schéma se reproduisant, ils changeront sans cesse d’interlocuteur sans jamais parvenir à changer quoi que ce soit dans leur vie. Plutôt que de creuser un puits profond qui leur permettrait d’atteindre la source de leur souffrance, ils préfèrent s’arrêter en chemin et multiplier les puits superficiels ici et là.
Le choix du thérapeute
C’est bien la raison pour laquelle, avant de commencer un travail, il est nécessaire de choisir son thérapeute avec soin, il ne faut pas hésiter à rencontrer plusieurs thérapeutes avant de commencer. D’une part, aucun thérapeute n’est universel, certains réussissent mieux avec tel ou tel type de personnalité et, d’autre part, le patient peut ressentir une accroche ou au contraire une difficulté avec tel ou tel thérapeute. La rencontre thérapeutique doit se faire d’un côté comme de l’autre. C’est la base nécessaire à un travail durable et efficace.
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